Un vrai calvaire

Lundi 16 décembre 2019

Nous vivons ce matin un vrai calvaire. Rien de grave, mais un vrai calvaire néanmoins, car nous grimpons ce matin la colline du Calvario qui surplombe Copacabana. Le chemin est une réplique de la Via Dolorosa avec ses 14 étapes et il s’avère en effet très pénible à près de 4000 mètres d’altitude. Le chemin est entouré de pins, ce qui lui donne une senteur toute provençale. C’est Emilie qui arrive en tête de cette montée, toute impatiente de tester son cerf-volant (qu’elle a nommé Condorito) en haut de ladite colline. Au sommet, des péruviens brûlent des cierges dans de petites alcôves disposées à ces fins. On trouve aussi des vendeurs de petites voitures et de maisons miniatures : ici, on vient en effet prier pour la sécurité de son moyen de transport ou de son logement en faisant ce genre d’offrande. La vue sur le lac Titicaca est splendide. C’est ici à Copacabana, et non à Puno, que le lac prend sa vraie dimension. A Puno il était enfermé par les presqu’îles voisines et restait marqué par la pollution. Ici, les eaux sont d’un vert transparent sur le rivage et d’un bleu profond au large. Après avoir vérifié la faisabilité auprès des photographes locaux, nous improvisons la descente en prenant un petit chemin plus direct (et plus glissant) qui nous amène devant une base de la marine nationale bolivienne. Un petit chemin permet néanmoins de longer les grillages barbelés pour arriver à une petite anse (appelée boca de sapo, bouche de grenouille) où nous nous reposons sur de gros rochers, bercés par les vagues du Titicaca. Quelques canards font aussi la sieste à nos côtés. Nous revenons ensuite vers la plage, longeant l’Hotel Las Olas et ses chalets aux formes surréalistes. Trucha a la romana et al lemon dans un kiosko, le tout arrosé de cebada con durazno seco (une boisson intégrant une pêche séchée au fond du verre, mais au début nous sommes demandé pendant quelques minutes s’il s’agissait d’un fruit ou bien d’un mollusque car la forme est méconnaissable …). La plage est aujourd’hui beaucoup plus calme que le week-end. La musique de la lambada inonde les kioskos (historiquement il s’agit tout d’abord d’une mélodie andine, bien avant d’avoir été transformé en tube de l’été promotionnel soi-disant brésilien). Dans l’après-midi, je vais échanger devant la Plaza Sucre les quelques Soles qu’il me reste. En soirée, nous allons dans le centre déguster une pizza della casa, arrosée de Cerveza Paceña (la bière de La Paz, comme son nom l’indique).

La montée du Calvario
Vu d’en haut, cela ressemble déjà plus à Copacabana « Brésil »
Sieste au bord du Titicaca
Truite grillée et boisson mocochinchi

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