Le Batiment Apartmentos à Buenos Aires Argentine ★★★★★

Mardi 21 janvier 2020

写真をとるのを忘れてしまったアパート(写真はbooking.comより拝借) 地下鉄の駅から歩いて10分。アルゼンチンの大手スーパーCOTOがすぐ近くにある。週末には隣の公園に、スポーツをしに来る人がたくさんいた。室内は広く、ドアを開けると左手にキッチン、廊下を抜けて右手にサロン件寝室とが分かれている。キッチンには4つ電気コンロがあり、使い勝手が良い。冷蔵庫は小さいものの十分に収納できる。電子レンジ、オーブントースターもある。キッチンの隣には洗濯物を干す場所があるので、自分で洗って干すことができた。浴室にはバスタブがあり、お湯につかることもできた。ベットルームは通りに面していたが、静かで大きな窓が開放的だ。洋服などの収納は廊下についている収納家具にそっくり収まる。100%申し分ないアパートだ。値段が1泊3500円程度なことを何度も疑った。アルゼンチンのおいしいワイン楽しみながら、快適なアパートでごろり。7日間も滞在してしまい、今までの南米の旅の疲れをすっかり癒せた。星は5つ以上つけたいくらいだ。

Le Batiment Apartmentos : https://www.booking.com/hotel/ar/le-batiment.fr.html?aid=304142

Dernier jour à Buenos Aires

Mardi 21 janvier 2020

Nous allons ce matin au bureau local de Correo pour envoyer un colis vers la France (incluant « peluche lama – tentative numéro 2 » ; notre colis envoyé d’Equateur en octobre étant certainement perdu dans le triangle des Bermudes). 5000 Pesos (75 EUR) pour 1,7 kg avec suivi. Le guichetier est un jeune homme très aimable mais il nous faut aller acheter nous-mêmes un rouleau de scotch au supermarché d’en face car il n’en a pas (en revanche, il peut nous donner une feuille pour écrire l’adresse du destinataire). Espérons que notre colis connaîtra une issue plus heureuse que son prédécesseur Equatorien. Nous sortons ensuite au Museo de Bellas Artes, au nord de la ville. Le grand bâtiment de style grec antique que nous prenions pour le musée est en fait la Faculté de Droit. Le musée lui, se trouve dans un bâtiment plus moderne et s’étend sur plusieurs étages, mais nous saturons au rez-de-chaussée car lieu est très vaste. La salle pré-inca du Noroeste argentin est intéressante mais plutôt pauvre par rapport à tout ce dont disposent le Pérou ou la Bolivie. Une belle salle présente les impressionnistes. Un couloir est dédié au peintre Candido Lopez et à sa description hautement réaliste de la guerre contre Paraguay (Guerre de la Triple Alliance, 1865-1870). Nous retournons vers Recoleta et déjeunons avec une torta de acelga, des panzotti et un pescado. Le serveur, apparemment tout seul aujourd’hui, se démène face à une salle d’une vingtaine de tables. Nous prenons un taxi vers le terminal, notre bus Nueva Chevallier partant à 17h30. Nous traversons aujourd’hui l’Argentine dans toute sa largeur (15 h de route, de 17h30 à 8h30). A la sortie de Buenos Aires, la pampa s’impose progressivement. Nous sommes sur la Ruta Nacional 7, qui part de la capitale vers le mur des Andes et le Chili. Avec ce nom la route pourrait rappeler la Vallée du Rhône à ceci près qu’ici tout est plus grand : les eucalyptus qui servent de haies sont énormes, les champs sont dix fois plus vastes et dans ceux-ci les vaches et taureaux, points bruns ou noirs, sont groupés par centaines. De temps en temps une pompe à vent rappelle plutôt le Far-West. Nous voyons peu de villes entre BA et Mendoza, les agglomérations que nous traversons sont plutôt de grosses bourgades centrées sur l’agriculture. Les champs de soja sont toujours présents, mais maintenant ils sont en minorité devant des pâturages d’herbe plus ou moins sèche. Le relief est inexistant. Le soleil finit par se coucher sur la grande plaine. L’autoroute semble toute neuve et le bus roule à un bon 130 km/h.

La bataille de Curupayti (Brésil-Argentine contre Paraguay) vue par Candido Lopez
Un soldat de la garde de Rosas (qui boit du mate !)
Le genre de bus que nous avons pris en Argentine (mais tous n’avaient pas un nom aussi flamboyant)
Impression Soleil Couchant sur la pampa (impossible de prendre une meilleure photo de ma fenêtre …)

Quartier de La Boca

Lundi 20 janvier 2020

Excursion à La Boca avec le bus 29. Ce quartier très touristique de Buenos Aires se trouve juste au sud de San Telmo. Nous suffoquons de chaleur et notre première étape sera le café Perla pour une réhydratation avec quelques aguas con gas. Aux toilettes du café, je suis surpris de voir Diego Maradona débarquer le plus naturellement du monde dans sa tenue bleue et blanche. C’est en effet à La Boca qu’on a le plus de chance de tomber sur un sosie maradonéen. Nous visitons le Caminito, une rue très colorée mais qui nous semble un peu factice. De nombreux danseurs de tango proposent de prendre la pose pour une photo ou effectuent un pas de danse devant les terrasses des cafés. Le quartier est celui de l’équipe de football de Boca Juniors (officiellement Club Atlético Boca Juniors) et le stade appelé la « bonbonnière » est tout proche. Nous investissons dans un ballon de foot aux couleurs jaunes et bleues, en vue des prochaines plages de Fidji. Les magasins de souvenirs (objets en cuir de gauchos, alfajores, pierre rhodocrosite, etc.) sont partout dans ce quartier qui somme toute est assez peu étendu. A la sortie de la rue, un photographe propose aux touristes de les prendre en photo sur un banc avec au moins une douzaine de chiens dressés. Nous avons de la chance, le Caminito n’est pas trop fréquenté aujourd’hui, mais nous doutons fortement de l’authenticité de ce que nous voyons. Confirmation d’une observation faite depuis notre entrée en Argentine : les personnes tatouées sont très nombreuses dans ce pays, et certainement encore plus dans la capitale. Nous finissons sur les quais du Rio Riachuelo, considéré comme la rivière la plus polluée du pays. Au fond, un pont métallique relie Buenos Aires à sa banlieue sud. De retour au centre, je vais feuilleter quelques livres à la librairie Las Mil y Una Hojas, à côté de l’Alliance Française (Achat de Mapuche de Caryl Ferey et de Ficciones de Borges en édition bilingue).

Le Caminito de La Boca
Le Rio Riachuelo
Le tango est aussi présent dans le métro

Le quartier de San Telmo

Dimanche 19 janvier 2020

Aujourd’hui nous visitons le quartier de San Telmo (Saint Elme, Saint Patron des marins), le quartier bourgeois-bohême du sud de Buenos Aires. Nous prenons le métro à la station Cordoba, sortie à Independencia, puis échouons dans un restaurant galicien (des images de Santiago da Compostella couvrent les murs) avec paella et bife de chorizo (une énorme pièce de viande dont Chihiro arrive finalement à bout, après un certain temps). Nous suivons la rue Chile puis la rue Defensa, tombons sur un long marché aux puces dans cette rue, cherchons la fameuse statue de Mafalda sur son banc mais lorsque nous la trouvons l’icône argentine est tellement demandée que nous abandonnons rapidement l’idée de prendre une photo avec elle (il y a une queue d’une vingtaine de personnes). Pause-café dans un hall d’antiquaires, glaces chez Volta (intéressant de voir que le dulce de leche se décline en une demi-douzaine de saveurs). Descente de la calle Defensa puis pause au Parque Lezama accueillis par la statue de Pedro de Mendoza, le premier fondateur de Santa Maria del Buen Ayre. Un orchestre de batucada (percussions brésiliennes) est en pleine démonstration et des gens dansent la samba sur leur musique. Juste à côté se trouve l’église orthodoxe russe de la Sainte Trinité, avec ses bulbes bleus décorés d’étoiles. Avec ce visuel russe sur fond sonore brésilien, le mélange des genres est à son comble. Comme il nous reste une demi-heure avant la fermeture, nous visitons au pas de course le Museo de Historia, dédié surtout à la période révolutionnaire et post-coloniale. Emilie et moi tombons sur une salle d’objets martiaux où repose dans un coin la statue de cire d’un militaire du 19e siècle. Après l’avoir dévisagé une bonne dizaine de secondes nous nous rendons compte, plutôt confus, qu’il s’agit d’un vrai garde bien vivant ! Celui-ci se met en mouvement et nous guide vers la sortie. Nous apprenons ainsi que la fermeture du musée se fait tous les jours en présence de vrais militaires en livrée, qui parcourent les salles et s’assurent qu’il ne reste plus de visiteurs égarés. Nous traversons San Telmo dans l’autre sens. Je poursuis à pied vers l’Avenida 9 de Julio jusqu’à la station Lima et reprends le métro vers l’appartement (un métro de Buenos Aires parfois déconcertant car les stations ont parfois plusieurs noms différents ou encore car on y retrouve parfois quelques anciennes étiquettes écrites en japonais, héritage de leur vie antérieure à Tokyo).

Le quartier de San Telmo à Buenos Aires
Emilie avec Miguelito, Susanita, Libertad, Manolito, Guille et Felipe.
Mafalda, elle, est trop occupée avec les autres touristes …
Les Anglais se rendent à Santiago de Liniers (l’officier français Jacques de Liniers) qui vient de leur reprendre Buenos Aires en 1806

Ciencias Naturales

Samedi 18 janvier 2020

Empanadas au Parque Centenario pour le déjeuner. Je visite ensuite le Museo de Ciencias Naturales : jolie collection de mollusques et de squelettes de dinosaures de Patagonie ; grosse météorite (un morceau de la Campo del Cielo, une des météorites les plus connues, tombée il y a environ 5000 ans dans le sud du Chaco en Argentine). Grosse animation au marché aux puces autour du parc. Métro vers Facultad de Derecho ; la station de métro Once – 30 de Diciembre est décorées de nombreuses œuvres et photographies qui rendent hommage aux 194 victimes de l’incendie de la boîte de nuit Republica Cromanon du 30 décembre 2004. Dans un parc de Recoleta, un groupe se prépare pour le Nouvel An chinois en faisant valser un dragon. Un autre marché aux puces se tient aussi sur la Plazia Francia (les produits phares : mates en calebasse, couteaux de gauchos, sets de couverts pour le barbecue asado, divers objets à l’effigie de Mafalda, etc.). Nous visitons le Museo Prohibido No Tocar, qui rappelle un peu la Cité des Enfants de La Villette mais en plus complet (création de tourbillons d’eau ou de fumée, test de l’effet Venturi, de l’effet siphon ; on peut jouer avec diverses lentilles pour faire divers chemins lumineux ; une échelle de Jacob permet d’engendrer de beaux arcs électriques ; nombreuses expériences sonores (formes résonantes dans un tube sonore, figures de Chladni avec du sable sur plaques métalliques vibrantes, etc.), possibilités de créer ses propres circuits électriques, mécanique (oscillations chaotiques, poulies, grands gyroscopes, imprimantes 3D, manipulation de robots), illusions optiques, etc. Nous passons un bon moment à essayer toutes les expériences proposées. En fin de journée je vais acheter les billets de bus au terminal de Retiro (à pied, car métro en panne) puisqu’il nous faut dorénavant penser à prendre le cap plein ouest pour rejoindre le Chili d’ici la fin du mois de janvier.

Un « petit » morceau de la météorite argentine Campo del Cielo
Les Megatherium arpentaient encore la pampa il y a 12 000 ans
Les sciences tourbillonnent au Museo Prohibido No Tocar de Buenos Aires

Dans le centro de BA

Vendredi 17 janvier 2020

Après le traditionnel cours de français le matin à l’appartement, nous sortons vers midi et partons en Subte vers le centre-ville. Notre appartement n’est pas très loin du quartier juif de BA, dont le centre serait la station Once (où se trouve le siège de l’association AMIA) ; nous y croisons beaucoup d’hommes coiffés de kippas et aux vêtements décorés de tsitsit ainsi que de femmes portant le foulard. Nous descendons à la station Callao où nous trouvons l’immense librairie El Ateneo, une des plus belles librairies du monde. Elle a pris ses quartiers dans le bâtiment d’un ancien théâtre et l’on peut déambuler dans les balcons soigneusement aménagés et même siroter un café qui sur l’ancienne scène (je trouve ici un livre sur l’histoire du développement spatial argentin !). Nous poursuivons à pied vers l’Avenida Corrientes et allons déjeuner dans une pizzeria historique, chez Güerrin (« depuis 1932 » nous enseignent les serviettes en papier). La pizza especial Güerrin est tout à fait honorable du point de vue gustatif mais c’est surtout l’ambiance des salles qui rend ce lieu particulier : le restaurant dispose encore d’un espace où les portenos peuvent manger debout ; de nombreuses photos de personnalités passées dans ce lieu sont suspendues aux murs (notre table se trouve sous une photo de Lionel Messi) ; des plaques commémoratives plus ou moins anciennes ornent les mêmes murs, comme celle qui liste les noms (et surnoms) d’une demi-douzaine de maestros pizzeros. Nous prenons ensuite un taxi pour visiter le MALBA (Museo de Arte Latinoamericano de Buenos Aires), un musée qui dispose d’une jolie collection d’art sud-américain du siècle dernier (Fernando Botero, Diego Rivera, Frida Kahlo, Antonio Berni, etc.). Emilie est surtout intéressée par l’exposition temporaire d’art moderne qui est plus « participative » (on peut rentrer dans les œuvres ou se suspendre balançoires de l’artiste Ernesto Neto Soplo). Après une pause sur le toit du Carrefour, où Emilie a trouvé un nouveau terrain de jeux, nous revenons tranquillement à pied vers la rue Paraguay.

Librairie El Ateneo
Au café de la librairie
Avenida Corrientes
Bon, il a fallu enlever les olives et les poivrons pour Emilie …
Au MALBA on est immergés dans l’art moderne
Manifestacion d’Antonio Berni au MALBA

   

Au nord de Recoleta

Jeudi 16 janvier 2020

Nous achetons des empanadas au coin de la rue et prenons le Subte direction Plaza Italia. Nous déjeunons au Jardin Botanico Carlos Thays (Charles Thays était un architecte paysagiste né en France) au milieu des statues antiques et des grands arbres. Nous voyons enfin à quoi ressemble l’arbuste à mate. Il fait très lourd aujourd’hui à BA. Nous marchons ensuite vers le musée MALBA mais remarquons que l’Ecoparque se trouve juste à proximité. A mi-chemin entre un zoo et un parc municipal, c’est un endroit agréable où se promènent des maras et des paons en liberté. Nous réalisons qu’il s’agit en réalité du zoo de Buenos Aires, mais celui-ci semble en travaux car de nombreux enclos sont fermés. En fait, ce zoo est en voie d’être fermé et l’Ecoparque est la formule allégée et gratuite (et surtout, semble-t-il, plus éthique vis-à-vis de la condition animale) qui lui succèdera. Nous poursuivons à travers les beaux quartiers de Palermo Chico et arrivons au centre commercial Alcorta/Carrefour (où nous pouvons enfin retirer du liquide via Western Union, ouf). Notons que la limite imposée par les distributeurs des banques est tellement basse (4000 ou 5000 pesos, soit 60-75 euros) et avec des frais s’élevant à près de 15%, que la grande distribution en fait une arme commerciale et que Carrefour, par exemple, permet de retirer 8000 pesos en liquide à la caisse avec sa carte de débit. Nous revenons à l’appartement à pied en flânant dans les rues de BA. Autres constatations du jour : BA convient bien aux palais français car on y trouve en abondance des pastelerias (boulangeries/pâtisseries) qui mettent en avant leur alfajores mais aussi leur facturas (viennoiseries) et leurs gâteaux (comme la selva negra). Confirmant l’héritage de la forte immigration italienne, les pizzerias, cafés et heladerias (magasins de glaces) sont aussi très largement présents dans les rues de Buenos Aires.

A l’Ecoparque de Buenos Aires
Les arbustes de yerba mate
Avenida del Libertador, une des plus grandes avenues de BA, à Palermo Chico

Sur les quais de Puerto Madero

Mercredi 15 janvier 2020

Petit-déjeuner à l’appartement (je trouve une bonne panaderia avec des medialunas tout juste sorties du four). Il pleut ce matin sur Buenos Aires, mais le soleil revient en fin de matinée. Achat de la carte SUBE à la station Santa Fe : cette carte rechargeable en bornes ou aux guichets (ou surtout dans de nombreuses supérettes) permet de prendre le métro (subte) et le bus. Nous prenons la ligne D et descendons à la station Catedral. Promenade sur la Plaza de Mayo, les pavés sont décorés d’images de foulards blancs, une référence aux mères et grand-mères des desaparecidos qui continuent de défiler chaque semaine sur cette même place (ces « disparus » de la dictature militaire seraient entre 20 000 et 30 000). Nous contournons la Casa Rosada (équivalent de la Maison Blanche) et entrons dans le quartier de Puerto Madero. Les anciens docks ont été aménagés en quartier chic mais les entrepôts en brique rouge sont très bien conservés et quelques grues métalliques restent exposés en bord de canal. Nous repérons tout de suite le majestueux trois-mâts Presidente Sarmiento, l’ancien navire école de la Marine Nationale Argentine. Las, celui-ci est exceptionnellement fermé aujourd’hui à cause de la pluie. Nous traversons le pont tournant et, sur insistance d’Emilie, nous finissons par déjeuner à Mostaza, l’équivalent argentin de Quick. Sur la partie Est de Puerto Madero, de grandes tours s’alignent. C’est dans l’un ces appartements luxueux que le procureur Alberto Nisman a été retrouvé mort (assassinat ou suicide) en janvier 2015. Depuis, l’affaire Nisman ne cesse de venir hanter le milieu politique argentin (en résumé, le procureur enquêtait sur les causes de l’attentat à Buenos Aires en 1994 contre l’association juive AMIA, un dossier mêlant Iran, Israël, Etats-Unis et real politik argentine au plus haut niveau du gouvernement). Nous revenons au Centro, flânons dans la vieille librairie De Avila, puis continuons sur la rue piétonne Florida (sans exagérer aucunement, nous entendons la proposition « cambio » de changeurs de dollars à la sauvette tous les cinq mètres !). Emilie achète un nouveau doudou (le chat Mao étant très probablement resté coincé dans le train bolivien …) et je renouvelle mon stock de T-shirts. Nous trouvons un havre de paix dans un cloître de la rue Reconquista en cherchant le restaurant El Patio. Nous poursuivons et trouvons la médiathèque de l’Alliance Française où nous faisons une pause-lecture (très bon recueil de courtes bandes-dessinées intitulé « Carne Argentina », par un collectif d’auteurs argentins qui décrivent la crise financière de 2001, où les gens ont vu leur compte en banque bloqué du jour au lendemain). De retour à l’hôtel, un premier bilan s’impose et au premier ordre la phrase de Joseph Kessel au sujet de Buenos Aires sonne juste : Pour un Européen, « on n’éprouve qu’une surprise, celle de ne pas en avoir ». Buenos Aires ressemble bigrement à Paris (surtout vu de notre quartier de Recoleta). Pourtant quelques détails au deuxième ordre suggèrent que nous ne sommes pas sur le même continent : la manière de (ne pas) tailler les grands arbres qui bordent les routes, les grillages qui entourent les balcons (une conséquence des pillages qui auraient pris place durant la crise de 2001 ?), les taxis jaunes et noirs, les médecins et infirmières qui rentrent chez eux (à pied ou en métro) dans leur uniforme bleu ou vert, les promeneurs de chiens professionnels s’agrippant à une demi-douzaine de laisses, les panaderias, les restaurants d’empanadas, les nombreuses pizzeria (héritage italien oblige), le carrelage souvent cassé sur la chaussée, les ferreteria (trouve-t-on autant des quincailleries à Paris ?), les librairies poussiéreuses mais respectées pour leur passé glorieux, les kiosques à journaux rectangulaires, etc.

La Plaza de Mayo, le centre politique de BA
Puerto Madero et le navire Sarmiento
C’est l’été et de nombreux Argentins sont sur la Côte Atlantique

Arrivée dans la capitale

Mardi 14 janvier 2020

Je me réveille en sursaut : notre bus est en train de sortir du terminal de Retiro à Buenos Aires et c’est précisément à cet endroit que nous devions descendre. Je cours taper à la porte du conducteur et réveille les filles. Le bus nous laisse avec nos bagages sur un coin de trottoir. Heureusement que nous nous sommes réveillés avant le terminus car La Plata se trouve à 60 km au sud-est de Buenos Aires. Nous végétons une bonne heure ans un McCafé qui se trouve juste devant l’endroit où le bus nous a déposés. La nuit n’a pas été vraiment confortable dans ce bus plutôt froid (climatiseur) et bruyant (climatiseur aussi). Nous trouvons un taxi qui nous transfère dans le quartier de Recoleta, rue Paraguay, où se trouve l’appartement que nous avons loué pour une semaine. Un énorme orage s’abat subitement sur la ville, alors que nous faisons une petite sieste pour recharger nos batteries. Chihiro trouve un supermarché Coto au coin de la rue et nous déjeunons à l’appartement. En début d’après-midi, nous partons visiter les alentours. Nous suivons la rue Paraguay, puis bifurquons à gauche et atterrissons devant un long mur de briques : il s’agit du cimetière de Recoleta, l’équivalent du cimetière du Montparnasse ou du Père Lachaise. Une longue liste à l’entrée détaille les « célébrités » qui y ont trouvé leur dernière demeure (dont Evita Duarte, veuve Peron). Des caveaux richement décorés s’alignent dans les allées. Nous trouvons beaucoup de généraux, des chefs d’entreprises, des ministres et des présidents (dont le président Sarmiento). Cela sera la seule promenade du jour, car le trajet de nuit nous a épuisés.

Au cimetière de Recoleta
Les bancs « canapés » de Buenos Aires paraissent confortables mais sont en béton
Hommage à Eva Peron sur l’Avenida 9 de Julio

移動日Buenos Aires- Mendoza

Mardi 21 janvier 2020

今日は移動だ。17時30分のバスでMendozaへ向かう。到着は翌朝8時半。今までで一番長い移動時間15時間の道のり。だいぶバスの旅にも慣れてきたけど、15時間ノンストップの車移動は考えてみたらすごいことだな。荷物を作って、荷物置き場に預け、郵便局へ。南米で買ったりしたものをマチュの実家Mornasへ送る。一度、エクアドルのCuencaから荷物を送ったけど、ストライキだったこともあり4か月たった今も届いていない。きっと今でも郵便局の片隅にあるか、郵便局員のプレゼントになってしまったのだろう。マチュは控えをもらっていないことからすると後者が濃厚かな。送る荷物は1,7㎏で4800 peso。おじさんの話によると2週間でフランスに着くらしい。どうか今回は無事につきますように。

夕方までの時間つぶしは、入場無料のMuseo Nacional de Bellas Artesへ。意外にも有名どころの絵が多く、とても楽しめた。えみりは美術館に飽きてしまったみたいで、早く行こうとせかす。たまにはゆっくり絵を鑑賞したいもんだ。他の家族のインスタグラムをみていると博物館や美術館にいった写真はほとんどアップされていないから、みんな行っていないのかもしれないな。ディズニーランドやイグアスの滝など子供が喜びそうなものだらけ。確かに、うちの夫婦のチョイスが悪いのかもしれないな(笑)。

お昼はリコレータ墓地近くのレストランで食べ、ここでもマチュとまた分かれる。最近はえみりとマチュが喧嘩ばかりなので、間にいる私もうんざりしてきた。1年間、神経すり減りそうだなあ。

なぜかアルゼンチンで大人気だったFrida Kahlo。Tシャツ来ていたり、エコバックもっていたり…