Départ vers Potosi

Dimanche 22 décembre 2019         

Nous nous levons très tôt pour aller au terminal de bus et partir à 7h30 vers Potosi avec la compagnie San Miguel (Saint Michel est l’un des personnages majeurs de la fête de la Diablada d’Oruro, une des plus grandes fêtes d’Amérique du Sud ; nous n’aurons pas la chance d’y participer, il fallait venir en février). Le bus roule à toute allure sur les lignes droites qui séparent Oruro de Challapata. Nous croiserons au total sur cette journée plus de deux mille lamas (chiffre approximatif, mais assez proche de la réalité). A Challapata, le bus embarque une dizaine de grand-mères boliviennes, qui stockent leurs caisses de fromage de vache dans la soute. La seconde portion de route, entre Challapata et Potosi est abordée avec un rythme plus lent car le bus prend de nombreuses courbes en s’enfonçant dans les collines. Juste avant Potosi les paysage prennent une teinte rouge, alors que le bus monte difficilement les derniers virages. A l’arrivée à Potosi, le Cerro Rico nous accueille de loin. Cette montagne qui domine la ville a été à l’origine de sa richesse (et surtout celle de l’Espagne) depuis le 16e siècle ; elle est aujourd’hui encore exploitée, même si on y trouve moins de filons d’argent. En sortant nos bagages du bus, Chihiro a la surprise de sentir que son sac est maintenant imprégné d’une bonne odeur de fromage (lesdits fromages ayant été un peu secoués dans les virages et le petit-lait ayant aspergé une bonne partie du coffre). Une bagarre éclate entre les grands-mères, pour une raison qui nous reste obscure, et nous ne traînons pas sur le parking alors que les deux abuelas les plus virulentes en viennent à se tirer les cheveux. Nous prenons un taxi et rejoignons l’hôtel Casa Blanca, un bon repaire de mochileros (routards) dans la vieille ville, calle Tarija. Nous allons au marché acheter de quoi remplir le frigo ; nous y trouvons de délicieux avocats pas plus gros que des kiwis. A Casa Blanca, nous rencontrons une famille française en TdM également et Emilie sympathise avec leur fils de 8 ans, Phileas. Malheureusement ils partent le lendemain sur un autre chemin et la rencontre est de courte durée. Chihiro lave consciencieusement son sac à dos, mais l’odeur de fromage nous accompagnera pendant encore plusieurs jours.

Un lama perdu entre Oruro et Potosi
Telle une pyramide, le Cerro Rico domine la ville de Potosi
Achat de palomitas sur la Plaza 10 de Noviembre

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