Retour à Puno

Samedi 14 décembre 2019

Nous prenons aujourd’hui le bus vers Puno, en direction de la Bolivie. L’escale d’une nuit à Puno, ville que nous connaissons déjà, nous permettra de couper le voyage en deux (7 heures de bus sont largement suffisantes …). Nous partons donc avec Cruz del Sur de bon matin (8h00). Nous disons adieu à Cusco et à la statue de Pachacutec, le grand bâtisseur Inca de cette ville. Bien que nous empruntions le même chemin qu’à l’aller, nous ne nous lassons pas contempler le paysage par la fenêtre du bus. La vallée verte du rio Urubamba, puis les plateaux herbeux de la puna. Outre les traditionnels lamas, nous sommes aussi surpris de voir des ibis dans certaines zones marécageuses. Nous apercevons les sources thermales de La Raya (sans nous arrêter, dommage). Nous arrivons à Puno en milieu d’après-midi et nous installons dans notre hôtel nommé « Virgen de las Nueves 2 » dans la calle Titicaca. Nous avions repéré lors de notre dernier séjour à Puno un petit parc doté d’un immense toboggan, et nous le retrouvons sans problème. Plutôt dangereux (surtout pour une Japonaise au sens sécuritaire exacerbé) car la rambarde de sécurité ne mesure que 30 cm et le tobogan fait facilement 10 mètres de hauteur … Je trouve un choclo con queso et poursuis chez Rupha pour une torta de mocca. Nous rentrons en longeant le marché du samedi et sa foire aux animaux. Partout dans la ville, des crèches de Noël (nacimientos) décorent les boutiques, nous approchons de Navidad.

Adieux à Cusco
Entre Cusco et Puno, sur l’altiplano
Le plus grand toboggan du monde est à Puno (peut-être)
Scène de rue à Puno

Dernier jour à Cusco

Vendredi 13 décembre 2019

Je passe à San Blas à la boulangerie El Buen Pastor qui fait les meilleurs croissants de Cusco. C’est aussi une boulangerie associative qui donne du travail aux femmes de la Sierra. J’en profite pour passer à l’hostal situé juste à côté, pour lequel on m’a indiqué qu’il pratiquait le book exchange. Je troque ainsi Pierre Desproges pour Nelson Mandela (« Un long chemin vers la liberté » ; depuis notre voyage en Afrique du Sud je souhaitais lire ce livre). Le soir, nous avons rendez-vous avec Yoshio, Haru et Kanako au restaurant Kintaro : délicieux sushis de saumon, mais malheureusement plus d’avocats (situation plutôt ironique au Pérou, pays de l’avocat …). Le court séjour à Ollantaytambo et à Cusco fut l’occasion de pratiquer un peu la langue quechua (runasimi), mais au final les opportunités d’utiliser les quelques formules retenues n’auront pas été nombreuses, pour quelques raisons ressenties donc complètement subjectives : 1/ pas évident d’entamer une conversation avec quelqu’un car la langue est peut-être encore perçue comme dévalorisante par certaines personnes (parler castellano c’est bien et moderne ; parler quechua c’est ringard) ; 2/ impression que les gens qui parlent quechua ne sont pas vraiment dans l’industrie du tourisme de service (pour résumer, vous êtes là pour prendre la photo avec le lama, payer votre sol et laisser la place au suivant, pas pour initier une conversation et amputer du temps de travail précieux) ; 3/ un peu comme avec les Japonais et la langue japonaise, quand vous dites quelques mots de quechua, soit on ne vous comprend pas (car on ne s’attend pas à ce que vous parliez cette langue), soit on vous répond en castellano (ou en engrish pour le Japon) ; 4/ la région idéale pour apprendre le quechua est assez restreinte géographiquement (région de Cusco, car en Equateur il s’agit du dialecte kichwa et au sud du lac Titicaca on pénètre dans la région de l’aymara) et ceci limite donc les possibilités. Ces réserves étant listées, la langue est cependant élégante et intéressante à apprendre : langue agglutinante (comme le japonais, ou le basque) ; on arrive à bâtir rapidement quelques phrases simples lorsque l’on connaît les mots clefs. Elle manie des concepts d’évidentialité qui sont assez subtils qui sont absents de nombreuses langues (avec juste un simple suffixe, on peut rajouter les nuances « je parle de ma propre expérience en disant que … » ou « j’ai entendu dire que … » ou bien « ce n’est pas certain, mais … »). Elle est surtout connue pour ne pas avoir d’exceptions ni d’irrégularités. Avec un peu de vocabulaire, on peut se faire plaisir en déambulant dans Cusco et en déchiffrant les noms des rues, des hôtels, des agences de tourisme ou d’autres lieux : hatun rumi yoq (la rue de la grande pierre), yachay wasi (la maison de la connaissance, ou l’école), pucara (la forteresse), samananchis (« nous devons nous reposer », le nom de notre hôtel à Aguas Calientes), etc.  Des mots reviennent très souvent dans le paysage : allin (bon), sumaq (beau), hatun (grand), wayna (jeune, comme dans Huayna Picchu, le « jeune » pic qui fait face au « vieux » pic du Machu Picchu), llaqta (ville), tambo (étape, dans le sens d’auberge sur les chemins Incas, le Qhapaq Ñans), urqu (montagne), huaca (objet ou lieu sacré), apu (dieu), inti (soleil), unu (eau), chullpa (tombe), puna (haut plateau), mayu (rivière), chuqllu (maïs, on utilise toujours le mot choclo sur le plateau andin). D’autres mots passés dans le français et l’espagnol ont bien sûr une origine quechua : alpaka, wanaku (guanaco), llama, kuntur (condor), puma, wikuna (vigogne), wiskacha (viscache), kuka (coca), tutura (roseau de totora), kiwna (quinoa), charky (devenu jerky en anglais pour désigner de la viande séchée), soroche (mal des montagnes), etc. Après avoir passé quelques dizaines d’heures à apprendre la langue quechua, le bilan reste donc mitigé : plaisir de pouvoir reconnaître quelques mots et expressions dans la rue, de pouvoir exprimer quelques phrases simples, mais légère frustration d’avoir eu somme toute peu d’interaction dans cette langue.

En descendant les rues de San Blas
Un sésame vers la langue Quechua

Cinéma à Cusco

Jeudi 12 décembre 2019

Ce matin, après la traditionnelle session de français et mathématiques niveau CE2 pour Emilie, nous visitons le petit Museum d’Histoire Naturelle de Cusco, un peu poussiéreux mais présentant des exhibitions néanmoins intéressantes (énormes crânes de caïmans noirs, multitudes d’oiseaux empaillés). Nous prenons ensuite un taxi pour aller en périphérie de Cusco. Carmen nous a en effet recommandé d’aller au centre commercial VeaPlaza si nous voulons acheter des cadeaux de Noël (et nous avons quelques idées pour Emilie). Nous nous retrouvons dans un énorme centre commercial tout neuf, rempli surtout des magasins de marques à prix amplifiés. Un grand sapin trône dans le hall. Au centre du bâtiment, un food court très « malbouffe » n’offre pas vraiment d’autre choix que les classiques hamburgers-frites. Nous décidons d’aller au cinéma et pour Emilie le choix s’impose : il s’agira de Frozen 2 (en castellano, pas vraiment le choix). Nous nous équipons d’un grand pot de pop-corn (mais c’est le pays du maïs, alors autant en profiter sans remords). Après la séance, nous trouvons un stand de vente Cruz del Sur et en profitons pour acheter nos billets de bus vers Puno, une ville qui sera une étape vers la Bolivie (les manifestations dans ce pays se sont en effet calmées depuis le départ d’Evo Morales au Mexique, et nous ne voyons maintenant plus de problème à traverser la Bolivie du Nord au Sud). Nous revenons à pied vers le centre-ville, en nous arrêtant au centre commercial Altiplano (un lieu de revente de faux produits de marques fabriquées en Bolivie, selon un chauffeur de taxi croisé précédemment) ; nous passons beaucoup de temps à chercher de nouvelles baskets pour Emilie, mais elle ne trouve pas chaussure à son pied. Comme Chihiro est en manque de nourriture japonaise depuis plusieurs jours, elle nous prépare de délicieux gyozas le soir à l’appartement.

Museo de Historia Natural de Cusco
Crânes de caïmans noirs (nous retrouverons ces bestioles en Guyane)
Noël en été à VeaPlaza Cusco

Retour à Cusco

Mercredi 11 décembre 2019

Trajet retour vers Cusco en collectivo, en passant à nouveau par la route de Pachar. Arrivée à Cusco à midi. Nous retrouvons l’hôtel Casa de Mama, dans la chambre Escorpio, plus lumineuse que la précédente. Saul nous raconte les mêmes anecdotes que la semaine dernière, sur son séjour au Japon d’il y a quarante ans. Nous allons au marché San Pedro et déjeunons d’un délicieux arroz con huevo mixto, avalé rapidement sur les petits bancs qui s’alignent devant le stand. Dans les rues de Cusco, les agents municipaux installent les décorations de Noël. Sur la Plaza de Armas, les universités de Cusco font leur show annuel, avec défilés et concerts. Nous passons au café japonais Matcha Verde où nous rencontrons à nouveau la petite communauté japonaise qui fréquente ce lieu : Haru qui a décidé d’explorer l’Amérique du Sud et l’Afrique, Yoshio le joueur de flûte, Kanako la gestionnaire des lieux et son ami français Marc. Je descends l’Avenida de la Cultura à la recherche de la médiathèque de l’Alliance Française, mais celle-ci est malheureusement en travaux jusqu’à mi-janvier. Retour à l’hôtel et tentative de ramens japonais le soir pour dîner, avec les ingrédients du bord.

La calle Choqechaka
La plaza San Blas

Retour à Ollantaytambo

Mardi 10 décembre 2019

Retour en train d’Aguas Calientes à Ollantaytambo. Les courbatures se font maintenant sentir au moindre escalier. Heureusement, nous avons quelques heures de train pour nous reposer. Arrivés à Ollantaytambo, il faut traverser toute la ville dans sa longueur depuis la gare pour arriver à notre hôtel, où nous avions laissé le gros des bagages ; les jambes sont lourdes. Déjeuner léger sur la Plaza de Armas d’Ollantaytambo, complété par un délicieux choclo y queso acheté au marché local. Il s’agit du plat traditionnel des andes péruviennes : un épi de maïs blanc à gros grains tout juste bouilli et un morceau de fromage de vache. Le tout emballé dans une feuille de maïs. Il faut juste arriver à trouver le bon timing pour déguster ce plat : trop tôt et le maïs vous brûle les lèvres ; trop tard et le fromage finit par fondre au contact du maïs. C’est une question d’habitude … Difficile cours de CE2 l’après-midi : Emilie est assez dissipée car elle retrouve sa copine Madai (la fille des amis des propriétaires), qui sort de l’école en début d’après-midi.

Emilie avec sa copine Madai
Le chien Negro nous accompagne en ville

Ascension du Machu Picchu

Lundi 9 décembre 2019

Lever à 6h00 et petit déjeuner rapide à l’hôtel. Nous descendons la rue principale, nettement moins fréquentée que la veille au soir. Nous avons décidé de monter à pied jusqu’au Machu Picchu. Il s’agit de monter un dénivelé de 400 m après le Puente Ruinas et le Mariposario. Quelques chiens nous accompagnent pendant le trajet, ils essayent de mordre les bus qui font l’aller-retour (un chien y arrive d’ailleurs, attrapant dans sa mâchoire le pare-chocs d’un bus pendant une ou deux secondes). Bien que la majorité des visiteurs choisissent de faire le parcours en bus, nous croisons quand même quelques personnes pendant la montée. Les marches sont relativement hautes, ce qui n’est pas très facile pour Emilie. L’humidité très élevée de la vallée ne rend pas non plus la balade très agréable. Nous traversons à cinq ou six reprises la route empruntée par les bus qui font la navette entre le site archéologique et Aguas Calientes. Nous arrivons enfin au sommet vers 10h30 (nous avions pris un billet d’entrée spécifiant 10h00, puisque dorénavant la billetterie du site impose de choisir un créneau horaire). Nous visitons tranquillement les ruines du Machu Picchu (le billet permet de rester 6 heures sur place). Emilie est surtout intéressée par les quelques lamas qui broutent l’herbe fraîche (« En fait, le Machu Picchu c’est comme un gros parc en haut d’une montagne » dixit l’intéressée). Au détour d’un gros rocher, nous apercevons un animal étrange et peu craintif perché sur un bloc : il s’agit d’une vizcacha, un animal de la famille des chinchillas. Nous avons de la chance, aujourd’hui le temps est agréable et peu nuageux. Le site est mieux aménagé que ce que j’avais connu il y a 15 ans. En revanche, le circuit pédestre au milieu des ruines est maintenant imposé et les guides acceptent mal les incartades. Au loin, nous voyons les personnes perchées sur le chemin du Huayna Picchu, le pic qui domine le site. Nous effectuons le retour également à pied. Après un passage à l’hôtel, nous allons nous détendre aux sources thermales qui donnent leur nom à la ville d’Aguas Calientes. L’eau est plutôt tiède au goût des Japonaises, mais cela permet de bien relâcher les muscles endoloris par la randonnée. Pour le goûter, nous nous régalons d’une délicieuse tarte aux pommes à La Boulangerie Française, qui a déjà sorti son sapin de Noël. Nous déambulons dans le quartier de la gare, à la recherche d’une adresse recommandée par Haru, et finissons par acheter des anticuchos/hamburguesas que nous mangeons dans les tribunes du stade, alors que sur le terrain les jeunes et moins jeunes s’entraînent au foot au milieu des chiens errants qui ont le courage rentrer sur la pelouse artificielle où fusent les ballons fluorescents.

Le début du chemin sinueux qui mène au Machu Picchu
Magnifique vue en cours de montée
Enfin au sommet !
Chihiro au milieu des ruines
Une vizcacha (viscache, en français)

La forteresse d’Ollantaytambo

Dimanche 8 décembre 2019

Nous nous levons tôt et visitons les ruines d’Ollantaytambo le matin, à 7h30 (nous sommes les premiers, le site est encore vide de visiteurs). Le site offre une très belle vue sur la vallée. Déjeuner à Hearts Café, dans la rue principale. Nous prenons ensuite le train à 15h00 vers la ville d’Aguas Calientes, la « porte » du Machu Picchu. Nous faisons la connaissance de Dominique, un Français basé en Argentine qui a participé à des projets de soutien d’écoles primaires dans le Nord-Ouest argentin et qui est maintenant à la retraite. Le train s’enfonce dans la vallée du Rio Urubamba. Bon petit gâteau au chocolat fourni par la compagnie Peru Rail, mais qui malheureusement ne justifie pas du prix très élevé du billet … La rivière Urubamba est plus tumultueuse que jamais. Arrivée à Aguas Calientes en fin de journée. La ville est un amas chaotique de tôle ondulée et de béton, et les rabatteurs des restaurants sont ici plutôt agressifs (ce qui est assez inhabituel depuis le début de notre voyage). Partout, des sculptures de marbre à la gloire des figures de la mythologie Inca. Notre hôtel se trouve tout au bout de la ville, à l’entrée des sources thermales. Restaurant classique le soir (où le serveur tente mollement de nous faire payer un supplément de 20%). La télévision de l’hôtel est bloquée sur la chaîne Disney, à la plus grande joie d’Emilie. Nous nous couchons cependant très tôt, pour pouvoir affronter en pleine forme le Machu Picchu le lendemain.

La forteresse d’Ollantaytambo
La même, vue de l’autre côté de la ville
Le train de la compagnie PeruRail
La rivière Urubamba à Aguas Calientes

Moray et les salines de Maras

Samedi 7 décembre 2019

Douche froide le matin, ce qui ne nous fait maintenant ni chaud ni froid car nous nous y sommes finalement habitués depuis ces trois premiers mois de voyage. Collectivo vers Urubamba, puis autre collectivo vers Maras, sur le plateau. Nous rencontrons Clémentine et Manon, voyageuses françaises, avec qui nous décidons de louer/privatiser le minibus pour faire le trajet Maras-Moray-Salinas. Visite de Moray, un site précolombien présentant des terrasses en cercles concentriques apparemment utilisés comme terrain d’expériences agronomiques (la température variant avec la profondeur de chaque terrasse). Nous arrivons ensuite au site de Maras et ses milliers bassins servant à la production de sel. Une belle averse de pluie nous accueille sur ce site, que nous découvrons en tendant l’oreille pour entendre les explications d’un guide accompagnant un groupe de Français. Nous continuons à pied en descendant le long de la quebrada, pour arriver dans la vallée. Les parois de glaise sont parsemées de nids de bourdons. Un pont en bois nous permet de traverser le Rio Urubamba aux eaux déchaînées (nous sommes en pleine saison des pluies) et nous retombons sur la route principale de la vallée où un taxi collectif nous ramène vers Ollantaytambo. Le soir, le chien Negro nous accompagne en ville, où nous trouvons un bon restaurant de lasagnes.   

Le site de Moray
Les bassins de Maras
Le pont sur la rivière Urubamba

Balade à Saqsaywaman

Jeudi 5 décembre 2019

Nous montons à pied sur les contreforts de San Blas pour accéder au site Inca de Saqsaywaman. Ce site est connu pour être très fréquenté lors de la fête de l’Inti Raymi lors du solstice (d’hiver) de juin. Il correspond à un lieu cérémoniel qui se trouve géographiquement à la tête du corps de puma qu’est censé représenter le plan de la ville de Cusco. En bordure du parc, nous profitons d’un joli panorama sur l’agglomération de Cusco et regardons les avions décoller de l’aéroport. En contrebas des longs murs ornés de lourdes pierres, une vingtaine de lamas attirent les visiteurs (certains de ces camélidés affichent clairement leur souhait de brouter en paix et un lama finit par cracher sur Emilie). Déjeuner à l’hôtel (restes et empanadas). Chihiro et Emilie vont prendre un thé japonais à Kintaro. Une pluie forte tombe sur Cusco en fin de journée, pour nous rappeler que nous sommes bien dans la saison des pluies.

A l’entrée de Saqsaywaman
Les collines de Cusco
Grosse chenille poilue (version marron)
Grosse chenille poilue (version noire)
La roue (démonstration par Emilie)
La savate (démonstration par Chihiro)

Escale à Ollantaytambo

Vendredi 6 décembre 2019

Nous prenons un taxi vers la calle Grau pour prendre un collectivo qui part tout de suite vers Ollantaytambo (« l’escale du guerrier Ollantay »), dans la vallée sacrée des Incas, ce qui nous rapproche encore un peu plus du Machu Picchu. En sortant de Cusco nous passons devant un pueblo où s’étendent des stands de chicharonnes (de la peau de cochon grillée). Une stèle du Rotary Club (nous en avons vu souvent au Pérou) à un croisement de routes. Le minibus prend la route de Pachar, suivant la vallée encaissée d’un ruisseau turbulent qui finit par se jeter dans le Rio Urubamba. Nous arrivons à midi à Ollantaytambo, une jolie petite ville parsemée de canaux où l’eau se faufile à débit rapide entre les pavés des ruelles. La ville est apparemment l’une des seules du Pérou qui ait conservé son plan Inca en damier, avec de grandes maisons qui abritent de grands patios derrière leurs portails de pierre. Nous déjeunons de burritos végétariens. Emilie s’amuse avec les chiens de l’hôtel, Chapi et Negro, sous le cerisier (capulin) qui abrite aussi une truie et ses nombreux porcelets. L’après-midi, nous partons visiter les ruines de Pinkuylluna qui se trouvent au bord de la ville, faisant face à la forteresse plus connue ; le sentier est escarpé et nous retournons vite en ville sans nous attarder au bout du chemin car une averse rend les pierres extrêmement glissantes.

Dans les rues d’Ollantaytambo
La Plaza de Armas
Devant les ruines de Pinkuylluna
Chapi, l’un des chiens de la maison