La plage de Nananu i Ra (3)

Samedi 15 février 2020

Baignade. L’île est presque déserte (hormis Maxine, qui accueille aujourd’hui trois membres de sa famille). Pas besoin de montre, il suffit de se repérer à la hauteur du soleil. Nous commençons à rationner les vivres, en particulier le café et les biscuits, de manière à tenir jusqu’à mardi. Pour le reste, il devrait y avoir suffisamment de nouilles pour ne pas mourir de faim. Une chose dont nous ne manquons pas, en revanche, sont les noix de coco. Il suffit d’aller au pied d’un cocotier pour en trouver. Avec un couteau de cuisine et deux grosses pierres, il faut compter environ 20 minutes pour les ouvrir sans trop transpirer (une machette serait plus pratique, si nous en avions une …). L’isolement est tout relatif, puisqu’en cas de manque de nourriture il nous suffirait d’appeler le bateau pour retourner sur Viti Levu et trouver quelques vivres au petit magasin de la jetée ou sinon au marché de Rakiraki (il faudra cependant payer cette traversée qui n’est pas donnée à 100 FJD, soit environ 40 EUR l’aller-retour). Les autres bures sont inoccupés, ainsi que la douzaine de villas qui bordent la baie au Sud. Nous trouvons un kayak de mer dans l’annexe et faisons quelques aller-retours vers le récif corallien à marée basse, l’après-midi. Le récif n’est pas très loin, à une dizaine de mètres du rivage. Il faut juste faire attention à ne pas se râper le ventre ou s’entailler les pieds sur les coraux qui affleurent à marée basse au creux de la vague. Nous pouvons voir de jolis poissons chirurgiens, des poissons papillons et quelques demoiselles. Nous cherchons les grosses étoiles de mer (crown of thorns starfish) qui déciment le corail local et que notre propriétaire nous enjoint d’éradiquer en cas de rencontre sous-marine (il s’agit juste de leur indiquer à quel endroit elles se trouvent, puisque les manipuler à mains nues peut être dangereux). Nous constatons qu’à Nananu i Ra, le temps peut changer en quelques minutes pour passer d’un temps radieux à une sombre averse, puis revenir à un soleil agressif qui à l’aide du vent sèche tout en deux minutes. En fin d’après-midi, lorsque le soleil se fait moins vigoureux, nous partons inspecter à pied la pointe sud de la baie. Nous traversons une zone de mangrove puis une plage rocailleuse où sont échouées d’énormes méduses d’une jolie couleur bleu-violet. La promenade est finalement plus longue que prévue et nous ne trouvons que des vents violents à la pointe de l’île. Nous revenons au bure juste avant le coucher du soleil. 

Séance kayak sur le récif
Les bungalows McDonald vus de South Point
Une jolie méduse (Cephea cephea ?) digne d’un dessert britannique
La pointe sud de Nananu i Ra est très venteuse

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