La plage de Nananu i Ra (4)

Dimanche 16 février 2020

Comme tous les jours, baignade matinale où nous donnons le pain de la veille aux poissons. Ils sont une vingtaine entre deux et vingt centimètres, toujours au rendez-vous, à côté de la jetée (nous les soupçonnons de passer le reste du temps sous le bateau). Comme tous les jours, deux frégates, à la forme si caractéristique, planent dans le ciel. Selon Maxine, la petite île que nous avons aperçue hier entre Nananu i Ra et Nananu i Cake héberge un resort à 3000 FJD la nuit (1200 EUR) ; cet hôtel accueillerait de riches visiteurs qui arrivent directement de Nadi en hydravion. Les villas que nous avons vues hier, en revanche, sont la propriété de Néo-zélandais qui viennent y passer l’hiver austral (durant l’été, ils préfèrent rester en NZ pour profiter des beaux jours et des nombreuses activités). A Nananu i Ra, nos jours se suivent et se ressemblent (ce qui n’est pas un problème en soi). Les activités : baignade, lecture, visite de snorkeling au récif, repas et marche occasionnelle (ce qui convient très bien). Pas de wifi dans notre hébergement, la seule connexion internet dont nous disposons est celle de la carte SIM pré-payée achetée à Nadi, que nous économisons en consultant seulement cinq minutes par jour pour emails, news et météo (saison des typhons oblige). Au bout de combien de semaines en aurions-nous assez de ce régime ? Difficile à estimer, mais pour l’instant nous ne nous en lassons pas. L’endroit se prêtre parfaitement à la lecture des poèmes de Neruda, qui aimait tant la mer ; à la Chascona de Santiago, nous avons acheté l’édition espagnol-anglais-français-portugais de « Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée » (intéressant de constater que chaque langue apporte une sonorité particulière à la poésie). De gros trous de crabes parsèment la pelouse entre les cottages, malheureusement il ne s’agit pas des fameux crabes des cocotiers (il faudrait aller sur des îles fidjiennes plus éloignées). Il paraît que la demande chinoise (à des fins gastronomiques) a fait baisser la population de cette espèce, mais a priori les plats de crabes des cocotiers sont aujourd’hui interdits à Fidji (depuis 2017, mais peu de Fidjiens semblent le savoir …). Vu dans la mer aujourd’hui (en plus des choses habituelles) : énormes bénitiers Tridacna de 20-30 cm de larges, concombre de mer à tentacules Synapta maculata. Quelques mots de fidjien en vrac : vanua (terre), vatu (pierre), waqa ([wanga] bateau), bure (maison), bure lailai (« petite maison », donc les toilettes …), mana (pouvoir), naga (serpent), tabu (sacré) …

L’arrière-pays vu de notre bure
Emilie parée pour explorer le récif
Les fleurs de frangipanier sont très odorantes (de près)
L’heure de la sieste pour Camel

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